Dernières vacances - Corse du Sud- Octobre 2013
Marolles Infos N° 138 Juin 2014

Un ingénieur électronicien poète, "le plus fort, c'est mon père"

A Valérie

Petit être, jolie tête, tu dors.

Loin de toi, solitaire, je rêve.

Je rêve au jour, lointaine aurore…

Paupières mi-closes, heureuse petite Eve.

Un rayon de soleil, ce matin-là,

Seul pour nous deux entrera.

La tête sur mon épaule calée,

Tes petites mains dans les miennes posées.

Ce matin-là, tu sauras.

Qu’elle était belle, jolie tête ;

Combien je l’aimais, petit être.

Viens, blottis-toi dans mes bras.

Ce matin-là, tu sauras.

Qu’elle est belle, jolie tête.

Combien je l’aime, petit être.

C’est pour elle que nous sommes là.

Mais ce matin-là, que disais-tu ?

T’écoutais-je ? Tu comprendras.

Une larme jolie tête, essuis-là.

Je t’aime, mais elle…comprends-tu ?

Tu souris petit être, mon amour.

Elle…je l’aime…d’amour.

 

JCD – 21.02.1969

 

A Valérie
El Camino de los Filosofos

Cette carte, c’est sûr, en retard arrivée,
Tous mes vœux chaleureux saura te transmettre,
Puisque voilà le temps de te le rappeler,
Il y a vingt-six ans tu venais de naître.
Si, cheminant seule, un bel après-midi
Au Parc de Chapultepec, empruntant par hasard
Ce beau petit chemin, bien nommé on le dit,
“des philosophes”, si! peut-être ton regard,
S’il ne rencontre pas celui d’un hidalgo,
Celui de Don Quichotte, figé, croisera-t-il ?
Alors, comme icelui, jaugeant ta vie de haut,
Combien, songeras-tu, de moulins reste-t-il ?
Repartant, rêveuse mais prête à l’action,
De ce lieu propice à la méditation,
Tu sauras désormais que chacun peut mener,
Fusse au prix d’une lutte toujours renouvelée,
Sa monture au bonheur si l’on en a envie.
Mais des deux compagnons par Cervantès décrits,
Si au plus fou des deux, l’inaccessible quête
Fut toujours le guide, le bonheur tout bête
Pour celui qui suivait, c’était tout simplement
Lorsque son âne le portait loin des tourments.
Médite sagement ces quelques réflexions
Sous forme d’un essai sans aucune prétention.
Si ces quelques lignes, un jour, t’ouvrent la voie,
Alors, les yeux fermés, murmure “merci à toi“.

JCD – 05.02.1995

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