La nef centrale

L’Association Nationale d’Entraide Féminine est née en 1952, fondée par Marguerite-Marie Michelin, marquée durablement par sa douloureuse expérience au camp de Ravensbrück. D’abord constituée de 11 établissements et services répartis sur le territoire national, l’association est reconnue d’utilité publique en 1968 puis élargit ses statuts en 1976 pour accueillir aussi des hommes ; elle devient alors l’Association Nationale d’Entraide, dite ANEF. En 2008, les services clermontois s’autonomisent et deviennent l’ANEF Puy de Dôme, puis ANEF 63 en 2019. Aujourd’hui, l’ANEF 63 déploie et adapte son action tant auprès des femmes victimes de violences que des personnes isolées, des demandeurs d’asile et des mineurs en danger. Pour la période 2021-2023, l’éducation est au cœur de son projet associatif. Elle porte toujours fièrement les valeurs humanistes prônées par la Fédération ANEF dans sa charte de 2008 et toujours d’actualité : « Combattre toute forme d’exclusion ; Respecter toute personne quelles que soient ses origines culturelles ou sociales ; Reconnaître un potentiel d’évolution en chacun ; Mettre en œuvre la solidarité entre les personnes au sein de la société ». L’ANEF 63 intervient soit à la demande des pouvoirs publics, soit de sa propre initiative avec l’appui de son fonds de dotation sur des actions qui s’inscrivent dans le cadre de son projet associatif. Chaque action est adaptée aux cas particuliers, aux besoins et aux capacités des personnes accompagnées. Protéger, accompagner, favoriser l’autonomie et héberger ou loger sont les missions de l’ANEF 63 et de ses 190 salariés, répartis au sein de 17 établissements et services et de 3 pôles d’activités, au service de 3500 personnes.

L’ANEF 63 a été auditionnée par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 30 septembre dernier sur le thème des jeunes majeurs vulnérables, dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2022. Retrouvez ici la tribune de la Fédération ANEF parue dans les A.S.H du 17 décembre dernier sur cette zone grise de la protection de jeunes personnes, parfois sorties de l’A.S.E, parfois juste perdues sur les innombrables chemins de la vie, mais toujours en grandes difficultés sociales et économiques et qui ne rentrent pas/plus dans des cases prédéfinies. Il est pourtant indispensable, si l’on veut tendre vers une société plus équitable, qu’il en soit de l’accès aux droits communs comme de Rome: tous les chemins doivent y mener. Pour cela, ne devrait-on pas apprendre à penser “out of the box” ?

De par ses valeurs qui sont si pleinement et si simplement partagées avec la FMD, dans le fond et dans la forme, l’ANEF 63 trouve naturellement sa place dans ces pages. Par son action très volontariste, l’ANEF 63 contribue, chaque jour, avec entrain et conviction, à chasser la grisaille du ciel des plus fragiles.